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José Bové Son avocat "déçu" par la décision de Jacques Chirac

VILLENEUVE-LES-MAGUELONE (Hérault), 10 juil (AFP) - L'avocat de José Bové, Me François Roux, a fait part de sa "déception" jeudi, devant la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, après l'annonce des deux mois de remise de peine à titre individuel, s'ajoutant à deux mois au titre de la grâce collective, dont bénéficiera le leader syndical à l'occasion du 14 juillet.

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"Les 800.000 citoyens qui ont écrit au président de la République pour demander une grâce afin que José Bové sorte de prison attendaient une autre réponse", a déclaré Me Roux, qui venait de rencontrer José Bové, mais n'a pu lui annoncer la nouvelle, tombée alors qu'il se trouvait à l'intérieur de la prison.

"J'ai une réaction de déception", a ajouté Me Roux, estimant que son client, qui purge depuis le 22 juin une peine de dix mois de détention pour destruction de plants d'OGM, pourra sortir de prison "au plus tôt début décembre" et "au plus tard le 22 décembre". "Il va pouvoir passer Noël chez lui", a-t-il ajouté.

L'avocat a précisé avoir demandé à revoir José Bové dans la journée.

"Cela signifie que le président de la République, la plus haute autorité de l'Etat, considère que pour les actions menées il est normal que José Bové exécute six mois de détention. Il s'est dit que dix mois c'était peut-être un peu beaucoup".

"Le président de la République avait l'occasion de donner une bonne réponse à une question citoyenne. Il a donné une mauvaise réponse à de bonnes questions", a conclu l'avocat.

La Chancellerie a annoncé jeudi que le président Chirac avait accordé deux mois de remise de peine à José Bové à titre individuel, qui s'ajoutent aux deux mois de remise de peine dont il bénéficiera au titre de la grâce collective du 14 juillet.


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